La notion de sexisme fait sa première apparition, dans le code du travail, avec la loi Rebsamen du 17 août 2015, interdisant tout agissement sexiste, suite notamment à la présentation par le gouvernement d’un plan de lutte contre le harcèlement sexiste dans les transports en commun.

L’article L. 1142-2-1 du Code du travail :

« Nul ne doit subir d’agissement sexiste, défini comme tout agissement lié au sexe d’une personne, ayant pour objet ou pour effet de porter atteinte à sa dignité ou de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant ».

La loi du 8 août 2016 intègre la prévention de tels agissements dans les principes généraux de prévention au 7° alinéa « planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble cohérent, la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’influence des facteurs ambiants, notamment les risques liés au harcèlement moral, au harcèlement sexuel et aux agissements sexistes ».

Qu’est-ce que le sexisme ?

Le sexisme est un terme apparu dans les années 1960 en parallèle à l’essor du féminisme. Ce mot, copié de « racisme », a pour vocation de dénoncer les croyances, valeurs et attitudes fondées sur des modèles stéréotypés et intériorisés, la construction par genre de la société. Les effets principaux sont la discrimination envers l’un des sexes et l’aliénation des deux sexes. La critique du sexisme dénonce l’idée selon laquelle les caractéristiques différentes des deux genres masculin et féminin impliquent l’attribution de rôles, droits et devoirs distincts dans la société. Elle dénonce cette construction du genre dans la société qui attribue un caractère, un rôle, des prédispositions physiques et affectives selon le sexe. On parle alors d’une construction sociale du genre féminin et du genre masculin limitant par là même le développement de l’individu sur les plans personnel, affectif, professionnel et social.

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