Si vous êtes plutôt sportif, tourné vers les autres, du genre à aimer prendre des risques et passionné… ce métier à tout pour vous séduire. 😊

Vous avez dit sapeur ?

Le sapeur est un dérivé de sape qui est un soldat de l’arme du génie chargé, d’une part de l’exécution des tranchées et surtout des sapes, c’est-à-dire des ouvrages souterrains permettant de renverser ou de dynamiter un édifice et d’autre part, de faciliter le passage des armées à travers les terrains difficiles.

Le terme sapeur pour les pompiers est le grade de base, le premier des hommes du rang.

A la suite de l’incendie de l’ambassade d’Autriche, le 1er juillet 1810, Napoléon créa le premier corps professionnel de sapeurs-pompiers. Il organisa les pompiers de Paris sous la forme d’un corps militaire par décret du 18 septembre 1811, c’est ainsi que pour la première fois le terme sapeur-pompier est utilisé officiellement.

La Légion étrangère compte aussi ses propres sapeurs.

Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC)

Partout en France, le service public de la Sécurité civile, est un formidable réseau de solidarité et de proximité avec la population. Pour répondre à des situations exceptionnelles, elle mobilise des hommes et des femmes, des moyens matériels terrestres et aériens sur tous les types de catastrophes pour renforcer les dispositifs de secours locaux.

Créée en 2000, au sein de la DGSCGC à Asnières-sur-Seine (92), une entité, de cinq personnes a pour mission de promouvoir la sécurité civile à l’étranger en organisant et encadrant les actions internationales de formation, d’audit et de promotion du savoir-faire français en matière de Sécurité civile. Elle représente la DGSCGC aux réunions sur le mécanisme européen de protection civile et auprès du Bureau de la Coordination de l’Aide Humanitaire des Nations Unis.

La Direction des sapeurs-pompiers est rattachée à DGSCGC. Avec pour mission de « contribuer au dispositif national de sécurité civile au travers de la maîtrise du cadre juridique d’action des services d’incendie et de secours (SDIS), de la mise en œuvre des outils de pilotage nationaux, de la définition des doctrines et des réponses opérationnelles et de la formation. Elle assure par ailleurs la réglementation incendie, la prévision et la prévention des risques courants et anime le réseau des associations qui concourent à la Sécurité civile. » (Source DGSCGC)

Deux catégories de « soldats du feux »

Les sapeurs-pompiers volontaires (SPV), en 2015, sont 194.000 et représentent 78 % des effectifs de sapeurs-pompiers établis à 247.000. Ils exercent en parallèle de leur métier civil ou de leurs études.

Les sapeurs-pompiers professionnels (SPP) sont des fonctionnaires territoriaux. 

Les sapeurs-pompiers de Paris et les marins-pompiers de Marseille sont 12.200 militaires rattachés au ministère de la Défense et représentent 5% des effectifs.

Dans les autres agglomérations, les pompiers sont des civils.

Aujourd’hui, les effectifs de sapeurs-pompiers sont notamment composés de 35.300 femmes sapeurs-pompiers, soit 1 sapeur-pompier sur 7. Ces dernières représentent 15 % des sapeurs-pompiers civils.

Les sapeurs-pompiers peuvent se spécialiser en :

  • Alpinisme ou en spéléologie pour atteindre des endroits difficiles d’accès (puits, grotte, ravin…)
  • Plongée pour des recherches sous-marines de personnes, des substances dangereuses ou interdites…,
  • Agent cynophile « maître-chien » pour le sauvetage et de déblaiement (catastrophe naturelle).

Le décret, n°99-1039 du 10 décembre 1999, transpose la directive européenne 94/33/CE qui autorise le travail des enfants à partir de 14 ans, dit que l’âge requis pour être pompier volontaire est 16 ans.

Les jeunes sapeurs-pompiers (JSP) âgés de 10 à 18 ans, sont initiés chaque mercredi et samedi au secourisme, à la lutte contre les incendies… par les sapeurs-pompiers volontaires ou professionnels. La formation sanctionnée par un diplôme, dure 4 ans. En 2015, ils sont 28.0000.

Il n’y a plus d’âge limite pour passer le concours de sapeur-pompier professionnel (SPP). Seul le recrutement des pompiers militaires (sapeurs-pompiers de Paris, sapeurs-sauveteurs et marins-pompiers) demeure soumis à la limite d’âge de 25 ans.

Joignables 24 heures sur 24

En 2015, les sapeurs-pompiers ont effectué plus de 4.453.300 interventions :

  • 300.700 incendies (+11%)
  • 3.692.700 secours d’urgence aux personnes (+5%)
  • 53.200 risques technologiques (+3%)
  • 406.700 opérations diverses (-8%)

1 intervention toutes les 7 secondes

12.200 interventions par jour

Plus de 3,5 millions de victimes prises en charge

1.653.384 jours de formation

En 2017, alors que la région des Bouches du Rhône venait de perdre en un week-end environ 800 hectares, les pompiers de l’Hérault ont décidé de diffuser un message clair et sans ambiguïté.

En France, 95 % des feux sont dus à l’homme, seuls 5 % sont liés à des départs naturels, notamment à la foudre.

Un incendie de végétation, est puni de 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.

Au-delà du nombre important d’appels pour des situations d’urgences, c’est sans compter sur ceux qui rendent le métier de pompier encore un peu plus dur, en les éloignant de leur cœur de métier… :

  • Les canulars téléphoniques,
  • Les témoins qui s’investissent et qui pensent savoir mieux faire,
  • Les blessés récalcitrants, violents et/ou ivres,
  • Les personnes qui les sollicitent pour rien, notamment en les prenant pour des taxis gratuits,
  • Ceux qui les prennent pour cibles…

Les conditions de travail

Depuis 2008, chez les SPV, la forme de l’engagement a changé chez les jeunes. L’augmentation des trajets domicile-bureau de plus en plus longs, le télétravail qui s’implante très doucement dans les entreprises, les déménagements nécessaires pour suivre son travail ou pour satisfaire une carrière, sont autant de facteurs qui peuvent réduire, non pas l’envie de s’investir dans le volontariat, mais le temps.

La refonte du « maillage territorial », par la fermeture et le regroupement de casernes de proximité et la perte d’identité pour celles et ceux qui se sont engagés pour défendre leurs communes, en est aussi une cause.

Une réforme de la filière, en 2012, avait pour but d’encourager les sapeurs-pompiers volontaires à devenir professionnels en leur permettant d’accéder au grade de sapeur 2e classe, cela sans concours.

En 2015, la réglementation européenne a obligé la France à aligner, sur les 35 heures, le temps de travail des pompiers professionnels. Il s’en est suivi une réorganisation du temps de travail, qui a eu des conséquences importantes sur le fonctionnement des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) et aurait dû impliquer des moyens financiers supplémentaires afin d’assurer une présence continuelle par notamment une augmentation des effectifs. Ce qui n’a pas été le cas.

En 2016, la loi n° 2016-1867, relative aux sapeurs-pompiers professionnels et aux sapeurs-pompiers volontaires, revoit à la hausse le régime des indemnités et installe une forme de pension de retraite pour les volontaires au bout d’un certain nombre d’années de service.

Malgré cela, par 2 fois en 2017, sept syndicats de sapeurs-pompiers ont manifesté pour dénoncer leurs conditions de travail pour notamment la baisse des effectifs et des budgets qui leurs sont alloués :

  • Les différentes politiques d’austérité ne permettent plus de garantir le financement des services départementaux d’incendie et secours (SDIS) qui proviennent majoritairement des conseils départementaux, des intercommunalités et des communes.
  • Une nette augmentation des interventions
  • Le vieillissement des matériels,
  • Les suppressions des postes à la suite de la mutualisation de services dans les départements et des départs à la retraite non remplacés.  
  • Le manque de reconnaissance des politiques,
  • Des interventions dans l’insécurité, ne respectant pas les modes opératoires faute de personnel, ce qui implique une mise en danger, à la fois pour les personnes secourues et pour les pompiers,
  • Un dépassement des heures de travail, avec, dans certains départements 24 heures de travail continu payées entre 16-18 heures,
  • La fermeture de certains services d’urgences d’hôpitaux a eu pour conséquences, l’allongement du temps de déplacement et d’intervention des pompiers …

Un manque de reconnaissance du public

En 2017, les pompiers de l’Hérault, qui souffrent d’un manque de reconnaissance de la population, se voient offrir gracieusement par l’agence de communication « Chamade » la conception d’une campagne de communication, sur le réseau d’affichage du Conseil départemental, avec pour slogan : « Les pompiers de l’Hérault, toujours là quand il faut ! ».

En janvier 2018, la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) lance une campagne de sensibilisation et demande des mesures globales pour protéger ceux qui nous protègent.

En effet, sont enregistrées en 2016, 2280 pompiers victimes d’agressions physiques en intervention, soit une hausse de 17% par rapport à l’année précédente. 

La Fédération dénonce fermement les violences et appelle les pouvoirs publics à définir des mesures concrètes pour protéger ceux qui nous protègent via notamment quatre chantiers prioritaires :

  • L’anonymat doit être garanti aux sapeurs-pompiers qui portent plainte après une agression, afin de les prémunir, ainsi que leurs familles, contre toute forme de représailles.
  • Prévenir les violences en renforçant le lien de proximité avec la population. C’est avant tout informer sur le rôle et les missions des sapeurs-pompiers. C’est également former : inciter la population, notamment les jeunes, à s’engager, leur insuffler une culture de sécurité. Pour rappel la FNSPF préconise de former 80% de la population aux gestes qui sauvent.
  • Renforcer la coordination des secours et des forces de sécurité au niveau de la formation comme en intervention, dans un même esprit de sécurité quotidienne et de proximité.
  • Renforcer les sanctions et surtout garantir leur application.

Ils interviennent lors d’incendies, d’inondations, d’explosions, de tremblements de terre, pour un animal en détresse… Ils apportent les premiers soins aux accidentés, aux victimes de noyade, de malaises…

Volontaires, professionnels ou militaires, ils exercent un métier à risques qui demande courage, abnégation et altruisme.

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